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L'art "bidon" haïtien de retour à la boutique

L'art "bidon" haïtien de retour à la boutique

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Le travail du fer découpé est un art à part entière singulier à Haïti. C'est un art de récupération :  

Les gros bidons de fuel sont la base du travail des Bosmétal, ces artistes du fer.

  • Le boss récupère un bidon, appelé "dwoum". Il découpe le couvercle et le fond, le fend dans toute sa longueur pour obtenir une grande plaque de métal qu'il passe ensuite au feu afin d'éliminer tous les résidus de pétrole et de peinture. Le métal suffisamment assoupli le boss saute de tout son poids dessus pour obtenir une plaque de 1,80m sur 86 cm.

 

  • Avec un morceau de rail de chemin de fer, il martèle la plaque pour la rendre plus malléable. La plaque est de nouveau nettoyée des restes de peinture, pétrole et rouille.  Elle est prête pour l'étape suivante: le traçage.

 

  •     Le traçage du dessin se réalise à la craie par l’artiste qui puise son inspiration dans le vaudou et ses loas (esprits), de créatures mythiques (comme les sirènes), ou de la vie de tous les jours (oiseaux, arbres, musiciens...).

 

  •     Le boss, ou son apprenti, procède à la découpe du dessin. On obtient une sculpture ajourée qu'il faut remodeler, ciseler. On évoque les formes avec un clou: c'est le repoussage, ou avec un burin encore plus fin.


    Pour terminer, l'artiste lisse son œuvre au papier de verre, la signe et la passe au noir de fumée, la vernit (ou la peint avec des couleurs chaudes) et la sèche.


Il faut parfois plusieurs jours pour réaliser une pièce. On parle souvent d'un travail de dentellière.

 

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