Darjeeling, l'histoire d'un renouveau

Le thé, une industrie héritée de la colonisation anglaise: un modèle quasi féodal de propriété et de gestion de plantation, structuré

de sorte que les ouvriers étaient 100 %

dépendant de la plantation de thé. Au Darjeeling, sur les contreforts est de l’Himalaya, la plantation abandonnée, des milliers de travailleurs et leurs familles sont laissées sans aucune forme de revenu ou de services. Après plusieurs périodes d ‘abandon, la plantation subit des pertes énormes.

Les représentants des travailleurs cherchent des repreneurs et interrogent Tea Promoter of India, (TPI), une entreprise familiale basée à Darjeeling créée en 1990, pionnier dans le domaine de l'environnement et la réforme sociale de l'industrie du thé.

TPI propose une solution pour reprendre la plantation : les travailleurs prennent en charge la gestion et 51 % de la propriété. TPI achète 25 % des actions restantes et fournir l'assistance technique et le soutien du marché.

Majoritairement produites en Inde et en Chine, des productions de thés existent partout dans le monde, même dans le nord de l’Europe, en Ecosse, sur l’île de Mull !

Un arbuste théier met une dizaine d’années à pousser. Il se récolte ensuite quatre fois par an :« La cueillette est très minutieuse, il faut sélectionner uniquement à la main, les feuilles du haut », explique Santanu Sarkar, directeur de la production .

TPI affiche une volonté de restaurer et de préserver le terroir du Darjeeling dans son état originel.Pour compenser les impacts de l’usage intensif d’intrants chimiques et des précipitations qui ont abîmé la surface des sols.TPI applique des méthodes biologiques de culture et veille à l’interconnexion entre les sols, les plantes et la vie animale dans son environnement.

TPI a développé un système d’assurance santé et son propre système scolaire pour les enfants de ses employés, 

Les décisions sont prises conjointement par tous , les cueilleurs, les corps enseignants, l’autorité du village, les groupes de femmes… Tous se réunissent au sein de différents comités pour être informés, discuter, prendre les décisions, identifier et faire remonter les problèmes à la direction. 

Tea Promoters India rémunère ses ouvrier 400 roupies par jour (environ de 4,5 €) alors que le gouvernement fédéral indien encourage les Etats à ne pas fixer le salaire minimum à moins de 66 roupies par jour (0,72 €).

En décembre 2023 Santanu Sarkar,rendait visite à Artisans du Monde.: Découvrez son interview où les questions de gouvernance démocratique, genre et environnement sont abordées autour de 3 questions:

•  Quelle est l’organisation sociale d’un « jardin de thé » ? 

•  De quelle manière votre organisation agit-elle en faveur des femmes et de l’égalité de genre ? 

• Quelle approche agroécologique de TPI pour répondre aux défis environnementaux du climat et de la biodiversité ?