Dans ce paquet de ROOIBOS , il y a 30 ans de luttes!

Adapté aux étés brûlants et secs et aux hivers pluvieux du Cederberg en Afrique du Sud ­, le rooibos pousse entre 450 et 900 mètres d’altitude, dans un sol acide et sablonneux, riche en phosphate et potassium. Ses longues racines lui permettent d’aller puiser l’eau jusqu’à

trois mètres sous terre. À l’état sauvage, il se multiplie grâce au travail des fourmis, friandes de ses graines, qu’elles éparpillent. Pour cultiver la plante, Il faut recueillir les graines en tamisant le sable autour des arbustes, les scarifier pour enclencher la germination. 

L'équipe de la coopérative Wupperthal Original Roiboos Cooperative et Barend Salomo, le gérant , racontent le combat que mènent depuis trente ans la communauté Khoisan, du groupe autochtone de cette région, composé des San et  des Khoikhoi.

Leur combat, c’est celui des peuples autochtones contre : 1. l’accaparement des terres depuis la colonisation: Pour les Khoisan, comme beaucoup de peuples autochtones, on ne possède pas la terre, elle est à tout le monde. 

Mais la Hollande puis l’Allemagne ont colonisé les terres à leur arrivée et jusqu’à aujourd’hui , Les fermiers khoisan qui cultivent le rooibos doivent payer un loyer pour exploiter leurs terres. 

2. contre le capitalisme (Nestlé) qui a voulu s’accaparer le Rooibos : en 2010, en réponse à 5 brevets d’exploitation du rooibos par Nestlé, les Khoisan entament une lutte pour faire reconnaître cette plante comme LEUR héritage culturel patrimonial, au nom du Droit sud-africain, de la Convention pour la Biodiversité et du Protocole de Nagoya.

En 2014 est signé le premier accord « Profits partagés » entre le Conseil des Khoisan, le Gouvernement sud-africain et Nestlé.

62 familles membres de la coopérative écrivent une nouvelle page autour du Rooibos, alternative pour accéder à la terre: ils cultivent, transforment et vendent leur rooibos dans le monde entier.

La vente de Rooibos équitable permet de doubler le prix payé aux producteurs et de capitaliser au sein de l'organisation.

Cette capitalisation collective se fait avec l'objectif d'accéder à la terre en rachetant à l’église protestante allemande morave propriétaire des terres de cette région  et d'investir dans les équipements de transformation et de conditionnement du Rooibos.